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Manuale typographicum

Caractères romains

La différenciation des caractères romains se fait essentiellement sur une base historique. Les garaldes sont basés sur des dessins du XVe et XVIe siècles, les réales sur des dessins des XVIIe et XVIIIe siècles, les didones sur des dessins du XVIIIe et XIXe siècles et les mécanes sur des dessins du XIXe siècle.

Ces différentes familles ont des “personnalités” typographiques affirmées, et il est utile de les connaître quand on sélectionne un caractère. Les garaldes sont chaleureuses, romantiques, classiques, élégantes, intemporelles, quoique parfois un peu tarabiscotées. Les réales en sont des dérivés rationnels, souvent plus parfaites mais également moins sympathiques. Les didones sont l’expression de la rationalité des Lumières, sophistiquées mais aussi assez froides. Les mécanes sont, quant à elles, pratiques et lisibles, mais aussi plus vulgaires.

Linéales

Les linéales utilisées aujourd’hui, sont toutes nées au XXe siècle. À la différence des romain, les linéales ont des pleins et des déliés peu contrastés. Elles sont souvent assez monotones ce qui rend difficile leur utilisation pour des textes longs. Toutefois, d’un point de vue purement graphique, elles incarnent la typographie moderne de ce siècle technique et sont très utilisées dans tout ce qui n’est pas édition traditionnelle.

Les linéales classiques, comme leur nom l’indique, sont les plus utilisées; leur principal atout et handicap est leur très grand manque de personnalité; elles s’effacent totalement derrière le message. Les linéales géométriques ont, en revanche, beaucoup de personnalité, mais leur dessin trop mathématique, n’est pas toujours très reposant à lire pour de longs textes. Les linéales humanistes, sont celles dont le dessin se rapproche le plus de celui des romains traditionnels; elles peuvent bien souvent se substituer à ceux-ci.