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Comment êtes-vous venu à la création de caractères typographiques ? Il y existe des écoles, mais la plupart des typographes ont appris de manière très différente ; c’est cela qui est bien. En ce qui me concerne, j’ai eu une formation dans les métiers de l’imprimerie et des industries graphiques. Je n’ai pas eu une formation de dessinateur de caractères mais j’apprend depuis quelques années auprès de certains dessinateurs en leur posant des questions : je prend des cours de calligraphie, consulte des livres et des sites internet consacrés à la lettre, j’essaye de participer à des stages sur des sujets précis. En typographie, tu es étudiant à vie, sans la carte et ses avantages. Même si tu fais beaucoup d’erreurs, tu apprends ce que tu veux, les techniques que tu veux et à ton rythme. Ça, c’est bien ! Vous avez longtemps travaillé en agence. Vos premières typos ont été distribuées par des fonderies traditionnelles (si je puis dire). Qu’est-ce qui vous a poussé à créer votre Porchez Typofonderie ? Pas si longtemps que ça, 3 ans en agence sur 12 ans d’expérience professionnelle! La distribution via les majors reste le moyen sans doute le plus facile pour être reconnu sur la scène internationale, mais le choix des distributeurs reste fondamental. C’est sans doute des distributeurs ou fonderies moyennes issues de l’arrivée du PostScript qui sont aujourd’hui les meilleurs et respectueux de la typo, comme les FontFont, Emigre ou Font Bureau. Certains gros, comme Agfa sont assez mauvais, dans tous les sens du terme: mauvaise image, mauvais taux réel de royalties, technologie assez médiocre, etc. Je n’ai d’ailleurs plus de caractères chez Agfa depuis le 1er juin 2001.
Et si on devait comparer les différents canaux de distribution que vous utilisez pour distribuer vos caractères, lesquels sont les plus intéressants? Je pense y a voir répondu plus haut? La notoriété, l’image de marque, les références constituent les éléments clés, dans le sens ou sans eux, les distributeurs restent indispensables. La plupart de vos caractères sont des caractères de labeur. Est-ce un choix ? Je n’aime pas ce terme et la manière de mettre dans des catégories, les caractères. Par contre, il est indéniable que mes caractères sont très souvent issus d’une longue réflexion quand à leur références, principe de construction, concept, ou connotations. Un caractère n’est jamais le fruit du hasard le plus complet, même si des fois, il se construit rapidement, les idées qui ont permis son apparition résultent d’un long processus de maturation.
Le fait d’arme qui vous a fait connaitre d’un plus large public est la création d’un nouveau caractère pour le journal "Le Monde". Comment avez-vous réussi à convaincre le journal ? De plus, vous enseignez, participez à des conférences, représentez l’ATypI en France. Etre typographe signifie-t-il également être pédagogue ? Et homme de marketing ?
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